Category: insight
3 minute(s) de lecture | février 08, 2024

La reprise en forme de W

La reprise en forme de W est-elle une bonne nouvelle ou un avertissement pour les investisseurs?

Sommaire :

Que représente la reprise en forme de « W » pour les investisseurs en 2024? John Bai, vice-président principal et chef des placements à Placements NEI, en parle.

La grande question qui se pose aux investisseurs est la suivante : le cycle de resserrement monétaire sans précédent mènera-t-il à un atterrissage brutal ou en douceur? À la fin de 2023, il était clair que les marchés prévoyaient déjà un scénario d’atterrissage en douceur. Les contrats à terme sur les fonds fédéraux américains intègrent désormais près de six baisses de taux en 2024, tandis que le Canada en tient compte de près de cinq. Cela a alimenté la solide reprise de fin d’année qui a propulsé l’indice Dow Jones et le Nasdaq 100 à de nouveaux sommets records, tandis que les obligations ont connu une reprise énergique, le taux de rendement des obligations américaines à 10 ans ayant chuté de plus de 100 points de base au cours du quatrième trimestre. Cependant, tout cela pourrait être beaucoup trop en si peu de temps, particulièrement car nous croyons que nous sommes au milieu d’une reprise en forme de « W » qui continuera d’affecter les marchés boursiers en 2024.

 

Nous avons déjà connu les deux premiers segments du « W ». Le premier repli est survenu en 2022 lorsque les investisseurs ont dû composer avec le passage d’une « inflation transitoire » à la réalité de « taux plus élevés plus longtemps », qui a entraîné une très forte baisse des marchés. En 2023, nous avons assisté à un revirement, car les données continuaient de montrer que le pic de l’inflation était derrière nous, malgré la vigueur plus forte que prévu de l’économie américaine. Comme les données continuent de montrer que l’inflation redescend vers les cibles, après les avoir fait grimper à des sommets, les banques centrales abaisseront les taux. Bien qu’il s’agisse, dans l’ensemble, d’une bonne nouvelle tant pour les actions que les obligations, l’euphorie qui s’est emparée des marchés en décembre s’atténue déjà et les investisseurs devraient s’attendre à un parcours encore cahoteux.

 

Si l’on se fie à l’histoire, on constate que la fin du sommet des taux a souvent donné lieu à une récession. En fait, sept des neuf cycles de hausses des taux se sont terminés en récession, mais la plus grande question pour les investisseurs est, quand? Au cours des dernières décennies, le laps de temps entre la fin d’un cycle de resserrement et le début d’une récession a augmenté, la dernière récession ayant commencé 15 mois après le sommet des taux. L’une des explications de cette augmentation est le fait que les banques centrales font peut-être un meilleur travail, car elles haussent les taux de manière plus proactive et marquent une pause lorsque nécessaire. Donc, si l’on se fonde sur ce calendrier, nous pourrions ne pas assister à une récession avant la fin de 2024.

 

La période après le sommet des taux est idéale pour les obligations, car les rendements sont presque toujours positifs. Dans ce contexte, les obligations à long terme se comportent encore mieux, de sorte que les investisseurs devraient chercher une exposition à un ensemble élargi d’obligations et une duration accrue. Les obligations à rendement élevé présentent des occasions intéressantes au cours de cette période, surtout pour les investisseurs qui ont un horizon temporel de placement plus long, étant donné que le taux de rendement initial est l’un des plus importants facteurs lorsque l’on examine les rendements sur une période de 10 ans. Le taux de rendement initial contribue aussi à amortir la volatilité au cours des années à venir. Mais, même sur une période plus courte, les obligations à rendement élevé ont historiquement affiché un rendement d’environ 12 % au cours des 12 mois suivant le sommet des taux.

 

Nous nous attendons à ce que le Canada continue d’éprouver des difficultés au premier semestre de 2024, la probabilité d’une récession étant plus élevée au Canada qu’aux États-Unis. À mesure que l’année progresse, la courbe des taux devrait se normaliser et les écarts des obligations devraient être généralement positifs pour les investisseurs en obligations canadiennes. Toutefois, les titres à revenu fixe mondiaux présentent aussi des occasions attrayantes. Une approche mondiale nécessite une évaluation pays par pays, car différentes régions sont à des stades différents du cycle, certaines économies émergentes étant déjà en train de réduire les taux, tandis que d’autres régions cherchent à les maintenir plus longtemps. Pour ce type de stratégie, nous nous appuyons sur notre gamme de sous-conseillers mondiaux, comme Amundi Asset Management, afin de mettre à profit leur expertise régionale, car ils ont été en mesure d’apporter une valeur ajoutée dans différents contextes de taux au cours de la dernière décennie.

 

En ce qui concerne les actions, il est évident que le moment auquel commence la prochaine récession dictera si elles afficheront ou non un rendement supérieur, même si, à l’heure actuelle, les investisseurs se concentrent trop étroitement sur la trajectoire des taux d’intérêt et la possibilité d’une récession. À long terme, l’économie présente en fait une faible corrélation avec les rendements boursiers, les bénéfices et les prévisions de bénéfices ont un pouvoir explicatif bien supérieur. Par exemple, l’année 2023 a été marquée par de nombreuses données économiques supérieures aux attentes, de sorte que les bénéfices ont dépassé les prévisions, surtout parce qu’ils se situaient déjà à un bas niveau. Nous sommes quelque peu préoccupés par le ralentissement de la vigueur économique qui pourrait affecter les actions, lorsque les bénéfices sont révisés à la baisse. Cependant, nous nous attendons à une reprise au second semestre de l’année qui pourrait propulser les actions à des sommets historiques.

 

Contrairement à l’an passé où de nombreux gestionnaires actifs ont éprouvé des difficultés en raison du fait que la majeure partie des gains boursiers aux États-Unis était attribuable aux « Sept Magnifiques », nous prévoyons des rendements plus généralisés en 2024. Nous entrevoyons aussi plus d’occasions à l’extérieur des États-Unis en raison des valorisations raisonnables de l’EAEO, de l’Europe et des marchés émergents par rapport aux données historiques. Peu importe les régions géographiques que nous explorons, nous privilégions les sociétés de haute qualité qui présentent de solides flux de trésorerie disponible et des valorisations attrayantes.

 

Donc, la reprise en forme de « W » représente-t-elle une bonne nouvelle ou un avertissement pour les investisseurs en 2024? Probablement les deux. Nous avons l’intention de faire preuve de patience et de tirer parti des replis comme points d’entrée intéressants. Nous entrevoyons beaucoup d’occasions pour les gestionnaires actifs au cours de cette année, et nous croyons que notre gamme mondiale de sous-conseillers sera en mesure de démontrer sa valeur ajoutée dans un marché qui nécessite une approche plus sélective.

 

Lisez les Perspectives des marchés de NEI pour 2024 pour voir les meilleures occasions selon les sous-conseillers.

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