Category: insight
5 minute(s) de lecture | septembre 26, 2022

Investir pour la responsabilité sociale des entreprises

  • ESG
  • Gouvernance
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Sommaire :

Les sociétés ont une responsabilité envers les collectivités dans lesquelles elles exercent leurs activités. Nous examinons ici de plus près la gouvernance d’entreprise. 

Investir dans le volet « G » de ESG

La gouvernance d’entreprise décrit les règles et les procédures qui déterminent la façon dont une société interagit avec le monde qui l’entoure. Étant donné qu’il existe davantage de directives établies en matière de gouvernance d’entreprise, la recherche en placement axée sur les facteurs ESG porte souvent de plus près sur les considérations environnementales et sociales. Pourtant, la gouvernance est sans doute le facteur le plus important dont les investisseurs responsables doivent tenir compte.

 

Il y a de nombreuses raisons à cela. En clair, la gouvernance d’entreprise :

 

  • détermine la façon dont les sociétés sont gérées, définit qui a le pouvoir et la responsabilité de prendre des décisions d’affaires et clarifie les objectifs de la société; 

  • couvre un large éventail de décisions d’entreprise, y compris les structures de gestion, la répartition du capital ainsi que les politiques, les normes, la divulgation de l’information, l’audit et les procédures de conformité; 

  • établit l’orientation de la société et veille à ce qu’une culture d’éthique et de conformité soit omniprésente dans l’ensemble de l’organisation, soutenue par un solide ensemble de politiques, de procédures et de mesures de contrôle; 

  • établit la façon dont une entreprise abordera les préoccupations courantes des parties prenantes, comme la durabilité et l’équité. 

     

Pour les investisseurs qui évaluent les occasions en fonction des critères ESG, les sociétés qui assurent un niveau élevé de transparence et de responsabilité grâce à de solides directives de gouvernance d’entreprise ont le potentiel de produire des rendements supérieurs. Une gouvernance solide et bien planifiée, par exemple, soutient généralement les besoins financiers d’une entreprise et assure un accès au capital en cas de besoin. Elle favorise également les nouveaux investissements, stimule la croissance et attire des employés de grande qualité.

 

Du côté des risques, une gouvernance laxiste ou opaque peut se traduire par une piètre performance de la société et une augmentation des risques liés à la réglementation ou à la réputation. Par exemple, de mauvaises normes comptables peuvent entraîner des conséquences réglementaires et de lourdes amendes. L’atteinte à la réputation est un autre risque : les sociétés qui exercent leurs activités dans des pays où le régime est oppressif peuvent être mal perçues par les clients et les fournisseurs, ce qui peut entraîner la perte d’occasions d’affaires potentielles.

 

Souvent, la valeur d’une bonne gouvernance peut être négligée jusqu’à ce qu’une crise survienne. Les sociétés dotées d’une solide structure de surveillance et de présentation de l’information, dont les valeurs et les objectifs sont clairs, ont souvent la capacité de réagir rapidement aux conditions d’affaires changeantes ou volatiles, d’éviter les risques et de tirer parti des occasions de développement plus efficacement que leurs concurrents.

 

Les principaux secteurs d’occasions et de risques sociaux pour les investisseurs tendent à se classer en quelques grandes catégories :

 

Diversité, responsabilité et indépendance du conseil d’administration

 

Le conseil d’administration d’une société a la responsabilité ultime d’établir les politiques, les priorités et les procédures de l’organisation. Par exemple, la plupart des conseils d’administration nomment les dirigeants et prennent des décisions importantes sur des questions qui définissent les conditions financières de la société, comme la rémunération des cadres, la structure du capital-actions et la politique en matière de dividendes.

 

En raison de leur influence déterminante sur les opérations stratégiques d’une organisation, les investisseurs responsables réclament depuis plusieurs années une plus grande diversité (en termes d’âge, de genre, d’origine ethnique, d’expérience et de compétences) au sein des conseils d’administration et de la haute direction des sociétés. Il est de plus en plus admis qu’un éventail plus large de profils, de croyances et de perspectives parmi les administrateurs jettent les bases d’une organisation très performante, tout en limitant les risques qui peuvent découler d’une pensée de groupe ou d’une vision étroite. Par exemple, des recherches récentes indiquent (source disponible en anglais seulement) que les sociétés cotées à l’indice S&P 500 ayant des conseils d’administration plus diversifiés ont enregistré des pertes de revenus moins importantes que celles qui n’en avaient pas pendant la pandémie de 2020.

 

Rémunération des dirigeants

 

Dans de nombreux secteurs, la rémunération des cadres a explosé au cours des dernières années, ce qui met en évidence la disparité relative croissante entre les généreux revenus offerts aux hauts dirigeants d’une société et les salaires versés aux travailleurs moyens. Les actionnaires sont de plus en plus préoccupés par le caractère inéquitable perçu de cet écart croissant entre les revenus et demandent aux sociétés de justifier les offres de rémunération démesurées et de faire preuve de plus de recul lors du calcul de la rémunération, tant dans les différents secteurs qu’au sein de leurs propres organisations. 

 

Là encore, les investisseurs responsables ont fait pression et ont obtenu des changements. Les organismes de réglementation des valeurs mobilières de plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Norvège et le Danemark, exigent désormais que les sociétés ouvertes autorisent les actionnaires à voter sur la rémunération des dirigeants. D’ailleurs, les votes consultatifs sur la rémunération sont de plus en plus fréquents, même lorsque la participation des actionnaires n’est pas une exigence réglementaire. Par ailleurs, étant donné qu’il peut être difficile de limiter la rémunération des dirigeants pour des raisons de concurrence, de plus en plus de sociétés associent les critères ESG à leur structure de rémunération (source disponible en anglais seulement) pour inciter les hauts dirigeants à accorder la priorité aux objectifs et aux pratiques durables.

 

Objectif et valeurs de l’entreprise 

 

Les parties prenantes s’attendent de plus en plus à ce que les sociétés apportent une contribution positive aux collectivités dans lesquelles elles exercent leurs activités. Les codes de conduite et d’éthique des entreprises qui ciblent des problèmes comme les pots-de-vin et la corruption, par exemple, peuvent contribuer à renforcer la confiance des employés, des clients et des fournisseurs, et cette confiance peut soutenir la valeur pour les actionnaires à long terme. Par ailleurs, le fait d’avoir une raison d’être bien ancrée signifie généralement que les sociétés sont bien placées pour s’adapter à l’évolution des conditions commerciales ou à des événements imprévus.

 

En revanche, un piètre leadership et de mauvaises valeurs d’entreprise peuvent conduire une entreprise à mener des activités douteuses sur le plan juridique ou éthique. Une gestion inadéquate des risques à long terme pour l’environnement, comme les changements climatiques, peut entraîner des amendes ou des coûts de nettoyage élevés et une atteinte à la réputation. Volkswagen Group en est un bon exemple. En 2015, on a découvert qu’elle avait programmé bon nombre de ses véhicules diesel pour déjouer les tests d’émissions. Le scandale a coûté des milliards de dollars à la société en rappels, en amendes et en frais juridiques, et le cours de son action a chuté d’environ 45 %, bien qu’il ait depuis regagné une grande partie de sa valeur. 

 

Ce que cela signifie pour les investisseurs

 

En cette période de risques économiques, sociaux et environnementaux croissants, les sociétés sont tenues de respecter des normes plus strictes. Il y a encore une dizaine d’années, on croyait généralement que la priorité absolue des sociétés cotées en bourse était de réaliser des profits pour soutenir leurs actionnaires. Mais ce modèle axé sur les actionnaires est de plus en plus remis en question non seulement par les investisseurs responsables, mais aussi par les parties prenantes, y compris les gouvernements, les employés, les fournisseurs et les groupes communautaires. Par conséquent, les recherches indiquent désormais que les sociétés qui élargissent leurs perspectives pour tenir compte de ces parties prenantes dans le cadre de leur stratégie sont mieux placées pour offrir de la valeur à long terme (source disponible en anglais seulement) aux actionnaires.

 

Les stratégies d’investissement responsable obligent les sociétés à rendre des comptes du point de vue de la gouvernance d’entreprise, en amorçant un dialogue sur l’établissement d’une culture d’affaires solide et éthique, en améliorant l’efficacité du conseil d’administration, en mettant un frein aux régimes de rémunération excessifs des dirigeants et en créant une stratégie axée sur les objectifs. Les investisseurs responsables peuvent utiliser leur vote par procuration pour envoyer des messages clairs sur les questions liées aux facteurs ESG et interagir régulièrement avec les organismes de réglementation afin d’améliorer les pratiques de gouvernance et de faire pression pour procéder à des changements qui donnent la priorité aux préoccupations des parties prenantes. C’est une approche qui repose sur la conviction que, lorsque les sociétés accordent la priorité à une bonne gouvernance, de bons résultats suivront. 

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